C’est
à Chasseradès que 14 Randonneurs se retrouvent pour la conclusion du
« CHEMIN DE STEVENSON ». Ils débutent au lavoir où ils se sont
quittés il y a un an pour une randonnée itinérante de 7 jours avec 156 km
parcourus et 4413 mètres de dénivelé positif.
La 1ère
étape les conduit de Chasseradès au Bleymard sur des sentiers très boisés de
diverses espèces (bouleaux, alisiers blancs, érables sycomores et pins
sylvestres). Puis succèdent de larges chemins traversant des landes de genêts.
Cette étape est très rafraîchissante de la source du Lot que nous longeons
ensuite jusqu’à notre hébergement.
La 2ème
étape, plus exigeante, entraîne le groupe au Mont Lozère, point culminant du
séjour à 1699 mètres d’altitude. Les randonneurs suivent une « draille »
jalonnée de « montjoies » dont certaines gravées d’une croix de Malte
évoquent l’ordre des chevaliers. Puis le groupe bascule sur la terre des
Camisards où, ici et là, quelques tombes alignées près d’une maison rappellent
que les cimetières paroissiaux étaient interdits aux protestants. Le Pont de
Montvert, destination de l’étape, au bord du Tarn, de par son tragique passé
historique requiert toute l’attention des marcheurs.
Le
groupe, pour la 3ème étape, chemine dans la forêt domaniale du
Bougès et sa montagne granitique. Son versant sud offre une immense pente
schisteuse entrecoupée de « croupes » et de « valats » où
alternent châtaigneraies et petites pâtures. Arrivé à Bédouès, les randonneurs
font halte au Gîte et Chambre d’Hôtes « La Collégiale » du nom de
l’édifice religieux élevé par le Pape Urbain V et où reposent ses parents. L’hébergement
et la restauration, par la convivialité des propriétaires et la qualité des
produits, resteront dans la mémoire des marcheurs.
L’étape
4 permet au groupe de reprendre quelques forces. C’est la plus courte du séjour
et la traversée de Florac autorise une promenade shopping. La ville, parmi les plus
petites sous-préfectures de France, abrite le siège du Parc National des
Cévennes et se situe à la jonction de trois univers géologiques, schiste des
Cévennes, granite du Mont Lozère et calcaire des Causses. Les randonneurs empruntent
la sauvage vallée de la Mimente, dans le sillage d’une ancienne voie ferrée
désaffectée jusqu’à Saint Julien d’Arpaon pour un accueil rafraîchissant.
La 5ème
étape, à travers la forêt domaniale de Fontmort, conduit les marcheurs jusqu’à
Saint Germain de Calberte. Le groupe se permet une petite rallonge pour visiter
le site gallo-romain de Saint Clément et les vestiges de sa villa. A Saint
Germain de Calberte, derrière son église du XIVe restaurée, les
marcheurs observent la statue contemporaine en bronze « L’Homme Cévenol »,
réalisée par l’artiste iranienne Shirine Afrouz, qui résida quelques temps dans
la commune, afin de rendre hommage aux Cévenols qui bâtirent tous ces murs de
pierre au fil des siècles.
Le
groupe, pour l’avant dernière étape, chemine jusqu’à Saint Jean du Gard en
traversant le village Saint Etienne Vallée Française. Le parcours est chargé
d’histoire depuis la Réforme jusqu’à la Résistance lors de la Seconde Guerre Mondiale.
Les Cévennes furent un refuge pour les maquisards et les récits d’actes de
bravoure restent très présents dans la mémoire des habitants. Saint Jean du
Gard, cité de la sériciculture au riche passé protestant, est une bourgade
typique des basses vallées cévenoles.
La
dernière étape, que Robert Louis Stevenson effectua en diligence, reste pour le
groupe sans doute la plus exigeante. Elle traverse Mialet, haut lieu du
protestantisme avec son Assemblée du Désert chaque premier dimanche de
septembre et son Musée du Désert au Mas-Soubeyran, maison natale de Pierre
Laporte. Le groupe franchit le Gardon de Mialet sur le Pont des Camisards pour
rejoindre Alès, capitale des Cévennes au riche passé minier.
Les
randonneurs, heureux d’avoir réalisé cette passionnante aventure, réfléchissent
aux futurs projets de séjours de la saison prochaine avec gourmandise et se
souhaitent un bel été de randonnées.